COMPTE RENDU REUNION A L’IDEOM 24 FEVRIER 2009

- Le Collectif Départemental des Consommateurs Contre les Abus Bancaires
- L’Union des Travailleurs Indépendants
- Agir Pour Nout tout
- Le Cospar
Etaient présents pour IEDOM :
François DALLIER Directeur et médiateur du gouvernement pour le crédit
RAFIK HOSSEN YANN CARON Directeur adjoint Jérôme SCHMIT responsable service études
MARDAYE DOMINIQUE - BRIGITTE MALET - ROLAND LAMBERT - -GIRAUD PAYET - JEAN HUGUES RATENON - UN ARTISAN – PAUL JUNOT
L’association contre les abus bancaires présente l’objet de la démarche en rappelant le contexte socio économique de la Réunion et certains indicateurs socio-économiques qui reflètent une situation d’urgence sociale et ne peut laisser indifférent personne.
La demande repose essentiellement sur les points suivants :
• Les tarifs bancaires beaucoup plus élevés à la Réunion qu’en métropole exemples à l’appui
• Défaut de lisibilité sur les relevés de compte pour les frais
• Harmonisation des intitulés entre les banques (packages = forfait ou encore crédit permanent pour les uns et crédit revolving pour d’autres….)
• Densification du réseau de distributeurs automatique
• Gratuité de services minima comme en métropole
• Mise en place d’un observatoire de la tarification bancaire
• Quid du plan de relance de l’économie voulu par le gouvernement ?
• Quid des sommes injectées par le gouvernement au niveau des banques ?
• Enfin quel est le pouvoir de l’IEDOM sur les autres banques, dispose t-il d’un moyen de pression pour orienter la politique commerciale des banques vers ces objectifs ?
• Le représentant des artisans M GIRAUD PAYET a tracé les conditions difficiles que rencontrent les artisans dans leurs démarches vis-à-vis des banques, des difficultés des artisans pour obtenir les soutiens nécessaires pour le développement de leur activité.
• Intervention d’un artisan exposant un cas concret de demande de prêt pour une affaire qui présente des garanties suffisantes mais qui rencontre malgré tout des difficultés pour obtenir le financement de son matériel

M. DALLIER répond de façon plutôt évasive mais qui se veut rassurante.
Sur la création d‘un observatoire pour suivre les tarifications bancaires il pense que cela se fera vers la fin du semestre, mais il ne préfère rien promettre car cela dépend essentiellement du gouvernement, mais il nous tiendra au courant au fil de l’eau.
Concernant la tarification bancaire, selon le directeur, pour les banques qui ont bénéficiés des fonds de l’Etat (il s’agit d’un prêt à intérêt de 8%) le gouvernement se réserve le droit de demander la justification de la tarification. Si cette tarification est justifiée aucune réaction de l’état, mais si la justification n’apparaît pas justifiée intervention de l’état qui fixera les tarifs de la banque concernée.
Le rôle de l’IEDOM dans cet observatoire sera d’animer le fonctionnement mais sans aucun pouvoir réglementaire et sans moyen de pression.
Pour la composition de cet observatoire, il fera remonter à sa hiérarchie la demande des associations et syndicats d’être partie prenante au sein de cet observatoire.
Enfin le directeur M DALLIER fera une demande auprès des directeurs des autres banques pour que les syndicats et associations présentes ce jour autour de la table puisse assister à la prochaine réunion de travail des directeurs de banque concernant ce sujet qui intéresse la population.
Par nos échanges successifs nous avons fait comprendre à M. DALLIER notre scepticisme concernant ses réponses. Que si les organisations ici présentes veulent d’un observatoire, ce n’est pas pour observer toutes les dérives que tout le monde a déjà observées mais pour transformer la situation décrite dans le sens d’une amélioration significative, qu’il ne s’agissait pas de gagner 5 € ici ou 10 € là bas, mais d’une véritable amélioration des services bancaires et des tarifs proches de la métropole dans la mesure du possible.
Par ailleurs les organisations présentes rappellent que le problème posé par les banques et le même problème posé par les grandes entreprises de la grande distribution, ou encore les pétroliers, les compagnies aériennes, les grosses boites du BTP…. Aujourd’hui ces grandes enseignes dictent leur loi aux politiques qui ne disposent plus de marge de manœuvre suffisante pour le développement social. Il est aussi rappelé que les grosses enseignes ne viennent pas ici pour développer le territoire, mais uniquement pour ratisser les richesses dans le court terme.
Il est enfin affirmé que ce que demandent les organisations présentes ne nécessite pas obligatoirement une loi, mais juste un comportement socialement responsable des entreprises, et qu’une telle démarche n’est pas obligée de passer par une loi, mais par une prise de conscience.