JOURNÉE DU 12 MARS

Actions du jour :
- 9h devant la Caisse d’Epargne, rue de Paris (près du Jardin de l’Etat, puis déplacement à la BR rue Jean Chatel avec réunion avec le Vice Président de la Fédération des Banques : distribution de tracts, explications et échanges avec la clientèle.
- 14h : même type d’opération à la SFR, rue de Nice.

Réunion plénière du COSPAR : 9h30
Mise au point par Max Banon, de la CGTR Sud sur des questions d’organisation interne et notamment sur la question de la coordination entre le sud et le nord en matière de décisions prises par le COSPAR et d’actions engagées.
Il est rappelé et réaffirmé qu’il n’y a pas un COSPAR Sud et un COSPAR Nord. Il n’existe qu’un COSPAR, basé à Saint-Denis qui donne les consignes après débats et prises de décision lors des réunions plénières. Cela n’empêche pas les représentants Sud des différentes composantes de se réunir pour coordonner et organiser les différentes actions et manifestations dans le Sud, dans le respect des orientations et consignes données par le COSPAR. Lorsque, pour des raisons stratégiques, il est décidé par le COSPAR de suspendre tel ou tel type d’action, la consigne s’applique au Nord, comme à l’Ouest, comme au Sud, comme à l’Est.
Max Banon évoque la possibilité de mettre en place un comité d’organisation ainsi qu’un comité de communication du COSPAR. La question n’a pas été tranchée.

Réunion prévue à la Préfecture sur les salaires à 15h
La question de la négociation salariale a donné lieu à de longs débats. Après la réaffirmation par les deux collectivités (CG et CR) le 11 au soir de ne pas participer à la hausse de 200 € revendiqués par le COSPAR sur les bas salaires, les basses retraites, les minima sociaux, les bourses étudiantes, la négociation sur les 150 € s’avérait plus que délicate : devait-on privilégier la négociation salariale ou celle portant sur les minima sociaux, retraites, bourses … ?
Les postures respectives du Préfet, du MEDEF, de la CGPME semblaient plus que troubles …
Il a été finalement décidé que le COSPAR ne se rendrait pas à la réunion de la Préfecture prévue à 15h, sans pour autant rompre les négociations.
Un courrier a été rédigé et faxé au Préfet pour expliquer les motifs de cette décision du COSPAR.

Monsieur le Préfet,

On ne règle pas trente cinq ans de non dialogue social en 48 heures !
Vous exigez que les négociations salariales aboutissent dans les 2 jours sur la base d’un montage financier où l’Etat participerait à hauteur de 100 euros et le patronat de 50 , soit 150 euros au total au lieu des 200 réclamés.
Nous rappelons solennellement que nous nous sommes engagés devant la population réunionnaise à obtenir 200 euros non seulement pour les bas salaires du privé et du public mais aussi pour les bénéficiaires des minima sociaux, des petites retraites et des bourses étudiantes.
Nous rappelons qu’un Réunionnais sur trois vit des minima sociaux et il est hors de question que le Cospar laisse une partie de la population, et notamment les jeunes, sur le bord du chemin. Nous exigeons d’ouvrir une négociation sur les minima sociaux.
Le Cospar dénonce l’attitude du patronat qui de toute évidence ne veut pas faire un effort substantiel sur les salaires et votre jeu ambigu qui instrumentalise les incidents du 10 mars pour faire pression et obtenir une signature rapide sur les seuls salaires du privé.
Qu’est-ce qui bloque ?
Nous demandons 200 euros pour tous les bas revenus et pas 150 !
Les 100 euros proposés par l’Etat ne sont valables que 36 mois, qu’arrivera-t-il après ?
Le Medef ne veut pas aller au delà du montant dérisoire de 50 euros exonérés de charges, la CGPME quant à elle reste très confuse.
Le Cospar estime qu’il y a beaucoup trop de flou dans les propositions patronales et pas suffisamment de garantie dans celles de l’Etat pour apposer sa signature sur un document ; c’est pourquoi nous demandons le report des négociations en attendant que le patronat fasse une proposition plus sérieuse et que l’Etat apporte des réponses claires sur la durée du dispositif.
En tout état de cause, le Cospar ne peut se satisfaire de l’état actuel des discussions qu’il s’agisse des revenus, prestations, minima sociaux, basses retraites, bourses étudiantes mais aussi des prix et entend renforcer son action pour obtenir satisfaction.

Le COSPAR
Jeudi 12 mars 2009

Par ce courrier le COSPAR réaffirme sa volonté de traiter en priorité de traiter en priorité les mesures d’urgence, et concernant les 200 € de ne valider qu’un accord global et non pas seulement un accord salarial.
Ce courrier ayant été faxé en fin de matinée, une autre proposition de rencontre viendra du Préfet pour une réunion vendredi 13 mars à 15 h.

Réunion à la CGTR à 14h30 entre les organisations syndicales
Cette réunion avait pour objet :
- la grève nationale du 19 mars
- un échange sur les différents scénarios possibles en matière de négociation salariale.

Pour ce qui concerne la grève du 19 mars, après échanges entre les organisations présentes, sur l’opportunité de relayer la grève nationale à la Réunion, et sur les difficultés probables de mobilisation sur une troisième journée dans le même mois (effet pertes de salaires) et pendant les vacances scolaires, il a été conclu qu’en raison du contexte actuel on pouvait difficilement ne pas relayer ce mouvement.

Pour ce qui concerne la négociation salariale les organisations syndicales ont imaginé plusieurs scénarios susceptibles de prendre en compte l’urgence des revendications sans laisser de côté la question des minima sociaux, des petites retraites, des bourses étudiantes. La question est complexe dans la mesure où certains minima sociaux relèvent de la compétence de l’Etat et d’autres de la compétence des collectivités, notamment du Conseil Général. Une piste pourrait être de pousser le patronat vers un accord pluri-annuel de trois ans avec un étalement sur cette période de sa contribution à l’effort demandé, ce effort pouvant être modulé en fonction de la taille de l’entreprise. Avec une montée en charge de la contribution patronale, il serait alors possible de dégager une partie de la contribution de l’Etat (RTSA) en faveur des minima sociaux, voire des petites retraites. La question reste néanmoins posée d’un dédouanement total des collectivités dans le dispositif. Quid également des bas salaires des employés communaux, et de ceux des contractuels des différentes fonctions publiques ?

Réunion à la CFDT à 16h de la composante associative du COSPAR
Lors de cette réunion les associations membres du COSPAR ont échangé sur leur problématiques particulières, notamment la négo sur les prix, le logement, et aussi bien sûr les minima sociaux et petites retraites.
La négo sur les prix est toujours en cours et avance petit à petit. Après l’accord de principe en Préfecture d’un passage à 500 articles de consommation courante, il s’agit à présent de discuter et se mettre d’accord avec la GD mais aussi avec les petits commerces sur les pourcentages de baisse. Le principe a été acté en Préfecture que le pourcentage de baisse pour un article donné serait uniforme.
Les associations souhaitent demander au Préfet une re-discussion du prix de la bouteille de gaz et de la baisse du prix du carburant. Elle souhaitent également reprendre la négo sur les loyers sociaux. Elles souhaitent enfin aborder la revendication de favoriser l’emploi local.

Réunion plénière du COSPAR à la CFDT à 18h
Compte-rendu des deux réunions évoquées ci-dessus.

Le principe de relayer à la Réunion la grève du 19 mars est validé par le COSPAR. Il reste à déterminer le type de manifestations ou d’opérations à mettre en place ce jour-là.
Concernant les négociations relatives aux 200 € le COSPAR réaffirmer sa volonté de mener un accord global, même si celui-ci est séquencé entre salaires, minima sociaux, retraites …

La question de la participation à la deuxième réunion proposée par le Préfet (vendredi 13 à 15h) est de nouveau soulevée car des informations sont parvenues entre temps selon lesquelles le Préfet voudrait imposer des négo selon le seul scénario Etat 100 € / MEDEF – CGPME 50 €.
La discussion sur la participation du COSPAR à la réunion en Préfecture vendredi 13 à 15h se poursuit demain matin …

Rassemblements de samedi 14 et dimanche 15 mars
A titre de rappel le principe de deux manifestations samedi 14 à 15h sur le parvis des Droits de l’Homme à Saint-Denis et dimanche 15 à 15h à Saint-Pierre est validé par le COSPAR. Lors de la réunion qui s’est tenue ce soir à Saint-Pierre il a été proposé d’organiser la manifestation sur le Front de Mer de Saint-Pierre ; mais quelqu’un doit prendre la responsabilité de demander l’autorisation pour ce rassemblement au Maire (ou au Sous-Préfet ?). D’autre part se pose la question de la sonorisation qui n’est pas réglée (voiture sono , podium sonorisé mis à disposition par la municipalité ?) Ces questions doivent être réglées très rapidement. Il faut également préparer – et cela est valable pour le Nord comme pour le Sud – l’information en direction de la population et des media. Il reste peu de temps !


PROCHAINE RÉUNION DU COSPAR À LA CFDT

VENDREDI 13 MARS À 9 H 30